"S'enfonçant dans le terrier, le museau en avant, Vasco explore chaque recoin. Il pousse un petit cri et tend l'oreille. Un silence glacial le fait frissonner. Lorsqu'il parvient pour la seconde fois à l'extrémité du nid, il doit se rendre à l'évidence : il n'y a plus personne."

 

Pour mon plus grand plaisir, Gallimard jeunesse réédite cette trilogie d'aventure parue à l'origine chez Bayard. C'était entre 2001 et 2002, et le livre avait disparu. 

Sous ces nouvelles et splendides couvertures de Renan Porto, les trois tomes sont à dévorer dès 8 ou 9 ans !

 

Vasco découvre un matin que sa tribu a mystérieusement déserté le hangar dans lequel il vit depuis sa naissance. Seuls trois ratons sont restés, cachés sous une bâche. Alors que son instinct lui commanderait de les abandonner, Vasco les prend sous sa protection et cherche un nid d’accueil.

Il trouve refuge dans une autre tribu, celle d’Akar, chef tyrannique qui affame les plus faibles. Vasco s’oppose à lui, mais lorsqu’il comprend que les rats de la ville sont menacés d’extermination, il tente de convaincre Akar de fuir à ses côtés. L’exil de la tribu ne fait que commencer… 

 

 

 

 

 

Pour la première (et seule) fois, j'ai écrit une histoire dont les personnages ne sont pas des humains.  

Cette expérience m'a appris à faire preuve de précision et d'inventivité. Je voulais que mes rats soit attachants, mais je voulais aussi qu'ils restent fidèles à ce qu'ils sont : sauvages, intelligents, vifs, capables de s'adapter.  

Alors en dehors du fait qu’ils parlent et qu’ils éprouvent des sentiments, Vasco et les siens se comportent selon les règles de leur race. Ils se nourrissent de déchets, vivent dans les égoûts, se battent, urinent, font des petits, se glissent par les soupiraux et se dirigent dans le noir grâce à leurs moustaches et leur odorat. 

Après la lecture, je vous promets que vous regarderez vos poubelles d'un nouvel oeil !

 

 

 

 

Cette aventure se déroule dans des lieux atypiques : un port de commerce, une benne à ordures, des terrains vagues, les cales d’un cargo, le toit d’un train, un bidonville, une jungle hostile.

Je l'ai écrite avec simplicité, en veillant au rythme, pour que ce soit captivant dès huit ou neuf ans, et en me souvenant des romans animaliers qui m'avaient procuré tant de plaisir à cet âge, notamment "Le castor Grogh et sa tribu", d'Alberto Manzi.

Mais les lecteurs d'aujourd'hui penseront peut-être davantage à "Ratatouille" ou à "La guerre des clans".